Insight : réflexions autour de l’éclairage ethnographique en entreprise

Vendre ses services comme anthropologue-ethnologue n’est pas une tâche évidente : non seulement nous ne sommes pas formés à le faire, mais cette façon de concevoir notre travail casse avec celle qui nous est enseignée à l’université. Que peut-on spécifiquement apporter dans ces milieux où l’on ne peut pas rivaliser avec les connaissances pratiques des acteurs qui les constituent? Des insights! J’essaierai ici de définir cette expression autour d’un petit plaidoyer s’intéressant à ce que l’ethnologue peut apporter comme spécialiste de la culture.

Lire la suite

Publié dans Ethnologie, management & business, Work | Tagué , | Laisser un commentaire

Anthropologue? Ethnologue? Ethnographe? Ou de l’usage d’un titre…

L’anthropologie est une discipline généralement mal comprise par le public et avec raison, puisqu’elle renvoie à plusieurs façons d’aborder l’étude de l’Homme avec une grand «H». Même moi je m’y perds dans ma démarche visant à définir ce que je peux apporter dans un projet ou un quelconque emploi : est-ce que je suis un anthropologue, un ethnologue ou un ethnographe? La réponse est surtout contextuelle, mais j’expliciterai ici la différence entre les termes tout en démontrant ce que l’usage de l’un de ces titres suppose.

Lire la suite

Publié dans Ethnography, Ethnologie | Tagué , | Laisser un commentaire

Industry as an ecosystem : the problems of a functionalist analogy

An ecosystem metaphor is often used to describe an industry as a whole, like a cluster, but having a more “lively” aspect. Montreal’s videogame industry promoters I met while doing my master thesis used the expression to describe the industry’s nature nowadays. It carries a strong living aspect as all parts make a whole organism, appearing to be one of the most valued industry in Montreal. However, as I argued in my master thesis: «We should not limit the ecosystem metaphor to its vivacity; ecosystem can easily be unbalanced and even destroyed by an external change.» (Pineault, 2014: 69) Anthropology’s Functionalists made an extensive use of the organic analogy in their attempts to explain culture and critics have showed its limit. In this short article, I would like to explain why we must be cautious about using the ecosystem to describe an industrial or creative cluster.

Lire la suite

Publié dans Ethnography, management & business, Work | Tagué , , | Laisser un commentaire

Plot and conspiracy theories as a belief system

tunnelMy girlfriend and I recently had a discussion with friends who believe that some historical events may not have happened, precisely about the Holocaust, as they used negationists theories. I don’t know if talking about conspiracy theories is initially pejorative (if it is, this is not the tone I intend to use in this article) but the term precisely focus on a knowledge ensemble that refutes common thoughts about different subjects. What struck me is the fact that as long as we talked, we couldn’t agree on anything because we were not on the same scale and this is what I would like to explain here. I will argue that believing (and I carefully chose the word here) in conspiracy theories goes further than facts, it involves a different belief system.

Lire la suite

Publié dans Pop culture | Tagué , , | 1 commentaire

Un retour sans aller

Dans les dernières semaines, qui suivent le dépôt de mon mémoire, j’ai pu passer du temps en Abitibi et dans les Laurentides histoire de profiter de ma famille et des magnifiques couleurs automnales. L’idée d’écrire ce petit texte m’est venue alors que je contemplais les huit heures de paysage qui séparaient la ville des tous ces villages pittoresques, où les seules résurgences de mon urbanité montréalaise se retrouvait dans les Tim Horton’s qui pavent la 15 et la 117. Je pensais au changement qui se faisait en moi sans que je m’en rende compte; comme quoi le simple fait de quitter la ville m’emmenait ailleurs physiquement, mais surtout mentalement.

Partir de la ville est souvent un exercice stressant : non seulement faut-il effectuer les préparatifs nécessaires, mais il faut mettre en veille la nébuleuse d’idées qui nous tient aux pas de la ville. À tous les coups, je pars avec trop de travaux, trop de livres, voire trop d’idées, qui vont tranquillement se dissiper à mesure que je m’accorde au diapason changeant de la ruralité.

Le véritable coup d’envoi se fait le soir, vers neuf ou dix heures : c’est le coup de fatigue qui survient anormalement tôt et surtout sans s’y attendre. La nuit passe rapidement et lorsque je me réveille le lendemain, il est beaucoup plus tard que je le pensais et pourtant, j’aurais bien dormi deux-trois heures de plus. Est-ce l’air de la campagne qui fait son effet? Est-ce une fatigue que je cumulais depuis un moment et qui a profitée de l’occasion pour sortir?

Par la suite, je décroche. Et c’est plus fort que moi. C’est alors le temps d’en profiter pour aller me promener dans le bois et faire glisser mes pieds dans les feuilles d’érables qui commencent tout juste à tapisser le sol d’orange et de rouge. En plus de me donner l’impression de flotter, le mouvement des feuilles séchées dégagent cette odeur particulière qui me rappelle à quel point j’adore l’automne : légère et sèche, juste avant que la pluie se mêle de la partie et qu’elle laisse place à une odeur de pourriture.

À tout coup, j’ai l’impression de revenir à quelque chose de plus simple : mes méninges travaillent, certes, mais se concentrent maintenant sur quelque chose qui se trouve plus près de moi, de plus organique, de plus beau. Pour couronner le tout, je suis allé voir une conférence de Serge Bouchard dans le petit village d’Huberdeau, où il parlait de l’histoire du développement de la région. Bouchard, c’est un auteur (et anthropologue) dont j’ai dévoré les textes lorsque j’étais en campagne : d’une simplicité, mais aussi d’une grande profondeur lorsqu’il décrit la quotidienneté. Pourtant, je n’ai jamais eu le réflexe d’ouvrir un de ses livres alors que j’étais à Montréal, comme si ce qu’il disait se trouvait loin de moi.

J’adore le voyage de retour vers Montréal. Non pas parce que j’ai hâte de retourner au bercail, mais parce qu’inconsciemment, je saisis chaque minute de ce trajet pour me recueillir et réfléchir sur tout ce que cet interstice dans mon rythme urbain stressé a pu m’apporter. Je réfléchis à toutes ces choses simples dont je parlais plus haut, c’est un véritable moment de détente. Lorsque je ne me réveille pas soudainement tout près du métropolitain à Montréal, je vois progressivement le nombre de lumières augmenter, le nombre de voitures, de maisons, …

Le lendemain matin, ces pensées s’émancipent. C’est le retour à ce que je m’oblige d’appeler la normalité, auprès de la faune urbaine dans laquelle je tente tant bien que mal de me dissimuler. C’est une tout autre réalité qui s’éveille; stressante, certes, mais qui me pousse à me dépasser.

Publié dans Réflexions personnelles | Laisser un commentaire

Interviewer’s three positions

Using the interview as a data gathering tool seemed to be an easy thing to do, until I did my fieldwork. Manuals say that you must define what kind of interview you want to do and how to adapt: you need to be prepared (so your questions will directly relate to your problematic), be a good listener, and avoid inducing answers from your informants. When it comes to ethnographical interview, boundaries are blurred since you try to break the artificial position that normally emerge when you conduct a discussion within a sterile context.

Lire la suite

Publié dans Ethnography | Tagué , , | Laisser un commentaire

LinkedIn as a part of projective city : strategic networking

I recently subscribed to LinkedIn, wanting to know how video game developers use it as a tool to promote themselves in the developers community. I made my own cv-profile and rapidly got “in touch” with a few of them but I asked myself: hummm….what’s next? Okay, well, I’ve done my CV things but what can I do next? Facebook, for example, gives much more options to interact or share with friends but…wait! They aren’t friends but contacts, professional contacts who insert in a network that celebrate employability. What does it mean?

Lire la suite

Publié dans management & business, Work | Tagué , , | Laisser un commentaire